mer.

11

juin

2014

L'Economie Sociale et Solidaire à Nantes Métropole

Interview de Jean-Philippe Magnen et Mahel Coppey

Jean-Philippe Magnen a été élu en charge de l’économie sociale et solidaire entre 2001 et 2014. Il passe aujourd’hui le flambeau à Mahel Coppey, vice–présidente déléguée à l’ESS et à l’économie circulaire.

 

 

Quel rôle a joué l’action publique dans le développement de l’ESS à Nantes ?

 

Jean-Philippe Magnen : « j’insisterai avant tout sur le rôle de coordinateur des acteurs du territoire pour consolider et donner de la visibilité aux différents projets. Nous avons mené des politiques publiques autour de deux grands axes : d’un côté l’accompagnement et le développement des activités et de l’autre la promotion du secteur. Bien sûr la question du grand public est cruciale : il faut mobiliser toujours et toujours plus ».

 

Et aujourd’hui, quel bilan dressez-vous de ces dix dernières années ?

 

Jean-Philippe Magnen : « Plusieurs actions clés ont permis de consolider la place et le rôle de l’ESS sur le territoire :

-          en 2006 l’organisation de l’évènement Ecossolies a rassemblé 30 000 personnes,

-          une démarche de coproduction de la politique qui a abouti à l’élaboration de deux plans triennaux

-          en 2013 Nantes Capitale Verte a permis de mettre en valeur les solutions proposées par l’économie verte et le réseau de l’ESS ; deux secteurs

-          en janvier 2014 : l’ouverture du Solilab avec son inauguration ce week-end. Le Solilab, c’est 9000 m², plus de 150 personnes qu’y travaillent, et une palette d’outils au service de l’ESS : hébergements de bureaux, un incubateur/pépinière, un magasin collectif, une cantine, un espace évènementiel…

 

Depuis 13 ans que les écologistes pilotent cette politique publique, nous avons démontré que l’ESS est une économie d'avenir, une économie de circuit-courts, une économie de lien plutôt que de bien.

 

Je suis persuadé que l’ESS s’inscrit, certes dans une économie plurielle, mais comme un modèle économique complet : il n’est pas seulement complémentaire, mais alternatif au modèle dominant. Ce n’est pas un hasard si l’ESS continue de créer de l’emploi, si elle résiste mieux à la crise que bien d’autres secteurs, notamment grâce à son ancrage territorial.

 

Mais tout ça, Mahel peut en parler aussi bien que moi car elle est issue de l’ESS ! » 

 

Mahel Coppey : « En effet, j’ai travaillé durant 8 ans dans ce secteur : montage de projets à l’international, développement de partenariats avec les acteurs du réseau, organisation de manifestations auprès du grand public… 

 

Je peux témoigner de la richesse et du potentiel de l’ESS. Je suis convaincue aujourd’hui que l’ESS est une solution aux défis auxquels nous sommes confrontés. Elle est porteuse de sens et de valeurs fortes que nous partageons telles que la solidarité, la coproduction, la convivialité, la proximité… »

 

En tant que Vice-présidente à l’ESS comment comptez-vous poursuivre cette dynamique ?

 

Mahel Coppey : « Il ne s’agit pas seulement de la poursuivre mais de l’amplifier : changer d’échelle. Il faut que les bonnes pratiques de l’ESS puissent irriguer sur l’ensemble de l’économie. Pour la première fois, nous avons une vice-présidence en charge de l’ESS : les acteurs, associations, mutuelles, coopératives ont enfin une interlocutrice, dotée d’une feuille de route et de moyens pour la mener à bien. 

 

C’est une vraie reconnaissance de l’apport de l’ESS dans le paysage économique pluriel nantais.

 

Par ailleurs, maintenant nous disposons du pôle de coopération et d’innovation qu’est le Solilab. Ici ça bouillonne déjà, les 13 et 14 juin, chacun et chacune pourra découvrir comment entreprendre et consommer autrement. Ces 48 heures informent et positionnent ce lieu comme l’épicentre de l’ESS sur le territoire. »

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